jeudi 3 novembre 2016

Les Disparus du Clairdelune

La suite des aventures de la Passe-miroir, enfin entre mes mains. J'avais réellement adoré le premier tome, et j'attendais énormément de la suite de ce roman qui m'avait marqué ! 

La vie suit son cours à la Citacielle. Ophélie est promue vice-conteuse et tente de se faire une place dans cet empire mené d'une main de fer par Farouk, l'Esprit de famille maître. Alors que le mariage avec Thorn approche, cette dernière reçoit des lettres de menace. Qui souhaite empêcher leur union ? Mais surtout, pour quelles raisons ? Au même moment, des personnalités haut placées sont portées disparues...  

Vous l'aurez compris, il va y avoir de l'intrigue dans ce second tome ! Les questions fusent dans tous les sens. Surtout qu'il y a ici plusieurs énigmes qui vont s'avérer liées. Mais on n'a beau voir les fils petit à petit, la toile ne se dessine qu'à la toute fin. Je salue grandement l'auteure qui mène le tout magistralement. Tout ça est d'ailleurs bien loin de s'arrêter, puisque la fin ouvre sur quelque chose d'absolument énorme. C'en est presque cruel de nous laisser comme ça, pauvres lecteurs assoiffés que nous sommes. Je prends mon mal en patience.

Au-delà de l'intrigue, j'ai été bluffée par le charisme des personnages. Notamment le Chevalier, délicieusement terrifiant. Ce petit garçon qui ne paye pas de mine, chétif, aux pouvoirs immenses puisqu'il s'insinue dans l'esprit des gens pour l'envahir d'illusions. J'ai rarement rencontré personnage plus dangereux et imprévisible. Notamment parce que c'est un enfant capricieux et rongé par la jalousie, et qu'il n'a aucune maîtrise de lui-même. Farouk est aussi un être incroyable. Sa taille impressionne. Sa présence aussi, puisqu'il compense sa faiblesse - son manque de mémoire - par un côté très autoritaire. 

Nos protagonistes évoluent à leur rythme. J'avoue d'ailleurs que, parfois, je crie intérieurement sur eux. Pour que ça aille plus vite ! Au début de ce second tome, Ophélie reste fidèle à elle même. Ce milieu ultra hostile m'a clairement angoissé. Peut-être parce que je me sens proche d'Ophélie, mais j'ai parfois du mal à supporter ses coups au moral, l'humiliation qu'elle subit - tout le talent d'une plume qui décrit parfaitement les sentiments. Surtout que cette oppression est une constante dans la première partie. Une chute incessante. Aucune branche à laquelle se raccrocher. Puis finalement, le milieu du roman est un tournant. J'ai apprécié de sortir de cette spirale infernale d'événements décourageants. Je me suis plongée corps et âme dans l'enquête, pour me délecter des derniers chapitres - le nirvana.

Encore une fois, j'admire le talent et la précision avec laquelle Christelle Dabos dépeint ce monde. Je trépigne d'impatience de découvrir les mystères du Livre de Farouk et de ce Dieu, pas si bien intentionné que ça.   

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