dimanche 20 mars 2016

Magnus Chase


Bienvenue dans le monde folklorique des Vikings avec Magnus Chase ! C'est le dernier opus de Rick Riordan, qui s'attaque cette fois-ci à la mythologie nordique à-travers un héros blondinet aux allures de Kurt Cobain. Grâce à la série Vikings, ma connaissance des dieux et cultes nordiques a été un peu dégrossie - j'en profite d'ailleurs pour écouter Fever Ray, et le sublimissime If I had a heart. Mais grâce à ce roman, j'ai vraiment pu approfondir cette culture qui se révèle extrêmement riche.  


Magnus Chase, seize ans, erre depuis deux ans dans les rues de Boston à la suite de la perte de sa mère. Livré à lui-même, il apprend à survivre et se forge un caractère bien trempé. Son oncle finit un jour par le retrouver, et va lui révéler le secret de sa naissance. Magnus est en réalité le fils de Freyr, Dieu nordique du soleil et de la pluie - représenté ci-dessus à dos de sanglier. Il lui apprend également que son épée a disparu il y a deux mille ans et qu'elle est un élément essentiel dans les nombreuses prophéties. 
Après divers périples, Magnus réussit à la retrouver. Il la faire ressurgir des profondeurs de l'océan en l'invoquant. Au même moment, Surt, un géant de feu, débarque. S'ensuit un affrontement musclé sur un pont, durant lequel une boule de feu incandescente tue Magnus sur le coup. Celui-ci se réveille au Walhalla, le paradis des guerriers au service d'Odin. Il a été choisi par une walkyrie du nom de Sam. Ce n'est alors que le début des aventures. En effet, Magnus doit absolument empêché Surt de récupérer l'épée qui lui servira à couper les liens de Fenrir, un immense loup retenu captif. Selon la prophétie, sa libération serait à l'origine de la bataille de Ragnarök, autrement dit la fin du monde...

La lecture de ce livre est une envolée directe pour les pays du Nord! Il nous transporte loin dès les premiers instants, mais surtout lorsque l'équipe se balade dans les Neufs mondes. Magnus est accompagné durant sa quête d'un nain et d'un elfe, qui veillaient sur lui depuis toujours dans la rue et se révèlent sous leur vrai jour au moment du premier affrontement avec Surt. Personnellement j'ai adoré m'imprégner des petites histoires de familles entre les Dieux, Rick Riordan a fait un travail titanesque pour se documenter. Magnus se retrouve notamment coursé par Ratatosk dans l'arbre-monde, petit écureuil qui colporte des rumeurs et insultes entre l'aigle à son sommet et le dragon qui dévore ses racines. Car, tant qu'il entretient cette haine, il n'a rien à craindre d'eux. On découvre également Loki, et son éternelle instabilité. Personnage double, qu'on ressent parfois allié, mais également capable de traîtrise. Et alors la palme revient à Thor ! Aux antipodes des représentations véhiculées par Marvel, c'est un personnage complètement égocentrique, un poil stupide et doté d'un humour gras !  Un roman qui vaut donc le détour si on s'intéresse à la mythologie nordique. 
L'auteur a même pensé à nous guider dans ce labyrinthe avec un lexique, ce qui m'a servi plus d'une fois j'avoue !



lundi 14 mars 2016

Hector et les pétrifieurs de temps


Hector et les pétrifieurs de temps, c'est ma claque du mois de février ! Un petit morceau de Haïm lancé, et je vous en dis un peu plus sur ce roman d'une drôlerie exceptionnelle !

La vie de Hector, notre jeune héro, bascule le jour où, dans sa classe de CM2, tout se fige autour de lui. Le professeur M. Longbêta en plein pendant une interrogation sur l'érosion des sols, même la brute de la classe, Achille, coincé les doigts dans le nez, tout s'arrête. Dans cette ville où il ne se passe d'ordinaire rien - à tel point que la presse annonce des titres pauvres tels que Un homme accidentellement pris en photo - un phénomène encore inexpliqué va changer le quotidien ! Au début de l'histoire, Hector va plutôt s'en amuser. En effet, quoi de plus fun que d'aller faire un tour au magasin de bonbons lorsqu'il est le seul à pouvoir bouger? Ou de déplacer les élèves qui le taquinent pour se venger? Jusqu'au moment où, lors d'une pause, des créatures monstrueuses pointent leur nez. A l'origine des pauses dans le temps, elles n'ont pas les intentions les plus heureuses qui soient! Hector réalise au même moment qu'une jeune fille prénommée Alice possède le même pouvoir que lui : elle n'est pas sensible à ces troubles temporels!! Ensemble, ils vont tout faire pour déloger les monstres, avant qu'il ne soit trop tard...

Vraiment, ne passez pas à côté des fous rires procurés par ce roman, car il en vaut vraiment la peine! On sent la patte anglaise de Danny Wallace, et son humour bien particulier - bon, et d'ailleurs il est humoriste à la base, et c'est lui qui est à l'origine de Yes man! Petite scène que j'ai adoré, c'est le passage où Hector est dans le magasin de bonbons. Il tente d'en subtiliser pendant une pause dans le temps, mais il est pris de remords et s'enfuit en brisant une bonbonne en verre. La vendeuse, figée alors qu'elle éternuait, se réveille, et pense réellement être à l'origine de la casse! Ce sont des petites choses, petites situations et anecdotes qui font de ce roman un grand roman jeunesse à mes yeux! Sans parler du suspens, car il y en a aussi. Puis une fin qui présage certainement une suite, si Danny Wallace veut bien s'y remettre! Je serai là.

   

mercredi 2 mars 2016

Le Jeu du maître


Me revoilà cette semaine avec une petite chronique sur Le Jeu du Maître (et oui, l'accent circonflexe est désormais facultatif depuis la réforme de l'orthographe, mais j'y tiens!), le nouvel opus de James Dashner. Pendant les fêtes de Noël, j'ai pu lire le premier tome de la série Labyrinthe, et j'étais tombée en admiration devant ce que je considère comme un chef d’œuvre! Captivant au possible, ce roman te tient en haleine du début à la fin. En perpétuelle recherche des réponses aux multiples questions que tu te poses, tu ne peux décemment pas le lâcher avant de savoir! Mais voilà, l'auteur est ultra fort, et n'apporte pas toutes les réponses de suite. Un style auquel j'accroche véritablement, j'étais donc pleine d'enthousiasme lorsque j'ai récupéré le nouveau roman, qui sort en librairie le 3 mars prochain.
Alors suspens, suspens, est-il aussi convaincant que Labyrinthe?

... Et la réponse est un grand OUI!
L'histoire se déroule dans un monde futuriste. Michael, comme tous les jeunes de son âge, aime se plonger dans un monde virtuel, à mi-chemin entre le jeu et le réseau social dans lequel il retrouve ses amis. Pour cela, il place son corps dans une capsule, le relie entièrement au serveur grâce à des connecteurs sensoriels. 
Alors qu'il est connecté, une jeune femme arrache son Noyau devant lui, et se jette dans le vide, expliquant qu'elle ne supporte plus les menaces et harcèlements d'un certain Kaine. Michael sait que sans son noyau, elle ne survivra pas non plus dans le monde réel. Après cet épisode, il est contacté par la VNS, l'équivalent de la police dans le monde virtuel, qui lui demande d'enquêter sur cet étrange joueur appelé Kaine. Celui-ci représente en effet un réel danger. Forcé d'accepter cette mission, il va alors partir à sa recherche, et notamment s'aventurer dans les mystérieux tréfonds du jeu, qu'on appelle le Sentier...

Ce roman est hypnotique. Le fait que la plupart de l'histoire se déroule dans un jeu vidéo offre des possibilités infinies, et l'auteur s'en empare avec brio. Il y a notamment un passage plutôt sympathique où nos ados en quête de Kaine vont devoir passer par un champ de bataille, un jeu dans le jeu - oui il y a une peu une mise en abyme ici -, et ça ne sera pas une partie de plaisir !
Michael fait beaucoup penser à Thomas de la série Labyrinthe, de part son intelligence, sa faculté à résoudre les problèmes lorsqu'il y en a, et son côté indomptable, rebelle dans l'âme, et personnellement, c'est quelque chose que j'apprécie vraiment chez nos héros !
Vous l'avez donc compris, Le jeu du Maître est captivant au possible, donc aucune hésitation à avoir! Et alors le Must, c'est quand même le petit switch de fin, auquel on ne s'attend pas, et qui donne déjà envie d'avoir la suite entre les mains !