vendredi 12 février 2016

Perdus de vue.


Je suis de retour en ce début d'année, après avoir passé des fêtes intenses! Vous n'êtes pas sans savoir que la librairie est en ébullition durant le mois de décembre puisque Noël est l'occasion d'offrir à nos chères petites têtes quelques livres qui pourront les faire rire, les surprendre, les émerveiller... les élever! Je me suis également accordée une petite pause "Jeunesse" pour me lancer dans la série Outlander, dont j'ai dévoré le premier tome, et pour laquelle ça a été le coup de foudre direct. Mais ceci est une autre histoire! 
Aujourd'hui je vous présente un ouvrage qui fait partie de ces nouveautés de janvier qui m'ont tout de suite tapé dans l’œil - sans mauvais jeu de mots! 

Régine, atteinte de cécité, se retrouve bien embarrassée lorsque sa dame de compagnie, Bénédicte, prend un congé suite à la perte de sa mère. Une petite annonce à la librairie lui permet d'embaucher Anne-Sophie, lycéenne sérieuse et bonne élève. Cette dernière, ne pouvant finalement pourvoir le poste, demande alors à son ami Sofiane de la remplacer. N'ayant pas le choix, Sofiane se présente chez cette dame un brin aigrie et revêche. Le premier contact s'avère relativement difficile! Mais petit à petit, à force de communication, de partage, nos deux protagonistes vont finir par s'apprivoiser! Leur relation évolue, et va aboutir à un réel épanouissement pour chacun d'eux.
   
Du bonheur à l'état pur. Voilà ce que cette relation véhicule. Deux êtres que tout oppose, que ce soit les années qui les séparent, le milieu social puisque Régine appartient à une classe très aisée de Nice tandis que Sofiane vit, lui, dans la cité d'à-côté, jusqu'aux centres d'intérêt tout simplement.
On se demande au début ce qui va faire le ciment de leur relation, ce qui va finalement les unir l'un à l'autre. Ce sont des choses profondes. Pour Sofiane, l'absence d'un père parti une dizaine d'années plus tôt, les abandonnant lui et et son frère. Pour Régine, l'absence de ses enfants qu'elle s'est mise à dos. Chacun va réaliser à-travers l'autre que le manque est présent, et qu'il faut réparer ces relations brisées. Cette quête va se révéler bien sûr concluante, et c'est vraiment un roman feel-good!
Yaël Hassan écrit pour Régine, Rachel Hausfater pour Sofiane. C'est donc deux auteurs, deux plumes sublimes qui nous véhiculent deux fois plus d'émotion! Du rire lorsque Régine croit que c'est Sophie-Anne qui débarque, et lorsqu'elle découvre que c'est en réalité Sofiane. De l'émotion lorsque Régine recouvre symboliquement la vue à la fin du livre. 
La citation de Chagall en tout début de roman se prête réellement au propos. Mission accomplie Mesdames!